La place des parents dans les crèches a beaucoup
évolué. Dans les années
1960 les structures étaient essentiellement fondées sur l’hygiène et les
parents n’y étaient pas les bienvenus. Les enfants étaient déshabillés à leur
arrivée et revêtus des habits de la crèche. Le personnel était essentiellement
formé d’aides-soignantes venues de l’hôpital.
Peu à peu les auxiliaires de puériculture et les
éducatrices de jeunes enfants font leur entrée en structure petite enfance. Les
missions des établissements évoluent et prennent davantage en considération
l’éveil et la socialisation du jeune enfant en respectant leur rythme, le
concept de parentalité s’est peu à peu intégré dans les pratiques.
En outre la famille connait également des
changements notables, le temps où les grands parents et collatéraux vivaient sous le même
toit n’est plus. Cette cohabitation donnait lieu à des échanges, soutenant
l’installation des liens parentaux qui accompagnaient l’apprentissage de la
fonction parentale.
Les jeunes couples se retrouvent aujourd’hui bien
souvent seuls pour apprendre à connaitre et à comprendre leur bébé. De ce fait,
le personnel des crèches est de plus en plus sollicité par les familles pour un
soutien dans leur parentalité.
Là où on
pense que l’instinct maternel n’existe pas, seul l’amour maternel existe mais
pour autant il n’est pas inné.
Il est
imbriqué dans l’histoire de chaque femme, Donald
Woods Winnicott le cite dans le livre « la mère suffisamment bonne »
comme la préoccupation maternelle primaire. Il évoque la grossesse comme : « un état psychiatrique très
particulier qui se développe graduellement et dure quelques semaines après la
naissance de l’enfant ». Cette « maladie normale » permet à la
mère à s’adapter aux premiers besoins du petit enfant.